Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
« Si Reich revenait et trouvait
la « libération sexuelle », il en
resterait anéanti dans un coin. »
Giorgio Cesarano
De la misère affective et sexuelle en milieu contestataire.
Alors que nous ne cessons pas de parler en terme de critique, la question des relations intimes, de celles qui induisent une relation sexuelle, n’est jamais abordée (ou rarement), alors qu’elle est une question centrale. Elle est une question centrale pour l’humanité, puisque c’est par cette relation que l’être humain se reproduit, engageant l’humanité toute entière, et non pas seulement la famille ainsi nouvellement constituée. La question des relations affectives, n’est pas une question qui appartient à l’individu à qui il reviendrait de résoudre ses problèmes, mais une question sociale.
Il y a une telle misère affective (et sexuelle) que les relations se font sur le mode de l’appropriation discriminante et exclusive, interdisant toute autre approche et possibilité de l’intime. Chacun se retrouve en couple, ou seul. Les couples se verrouillent, même lorsqu’ils s’engagent sur une deuxième relation, rarement plus, parce que par là, ce n’est pas la recherche d’un partage, mais celle de consolider une relation, que la lassitude provoquée par le temps a bradée dans le cours commun de la vie quotidienne, laquelle n’est pas privée de vie, mais privée d’aventure, de surprise, de découverte, de création, d’expérimentation, d’intention. Et l’amour, ce merveilleux prétexte au désir, qui devait unir deux individus devient prophylaxie.
Comme toute séparation, "l’âgisme "et le "beautisme" imposent des barrières difficiles à détruire.
Parfois, il arrive qu’elles se franchissent, dans les moments de grande intensité de guerre sociale, moment où les individus arrivent à retrouver la communauté de leur être. Le plus souvent, le désir de partager sa vie se réduit à l’enfermement dans le couple, hors duquel chacun se retrouve comme individu, par là privé d’amour. L’individu n’est rien. Il n’a aucune qualité. Il ne présente aucune réalité hors de la seule misère dont il est porteur et qui le réduit à une fonction, salarié, chômeur, rmiste, père, mère...
Dans le monde capitaliste, l’individu est un outil au service de ce monde, pas la qualité d’un être singulier. L’individualisme introduit l’égoïsme contre l’esprit de partage, la séparation jusqu’à la négation de l’autre, et partant, la négation de soi jusqu’à l’oubli. Le terrain sur lequel l’absence de partage est le plus criant, est celui de l’affectif. Et cela d’autant plus que l’idée de partage, sur le terrain de l’affectif, se confond maladroitement avec la partouze.
La partouze n’est pas le lieu du partage et du jeu, mais celui d’une aliénation qui ne remet rien en cause. Les clubs échangistes ne sont qu’un commerce au service d’un divertissement onéreux où se retrouve la bourgeoisie, se faisant croire s’encanailler là seulement où elle ne fait que consommer. A l’opposition de la partouze, il y a l’intention de partager les relations. Partager signifie déconstruire l’articulation du couple qui verrouille ordinairement la vie. Partager, c’est partager avec sensibilité. Partager ne se réduit pas à succomber aux charmes, mais exige d’expérimenter sa vie avec son entourage, par jeu. Cette intentionnalité dans le désir est essentiel. C’est par là qu’une critique de nos mœurs peut s’ébaucher.
Actuellement, l’amour se vit strictement sur le mode de l’enfermement, reproduisant par là même le mode égoïste d’existence que par ailleurs nous cherchons à - ou nous prétendons vouloir - combattre. Cet enfermement est à l’origine de la brutalité sexuelle, notamment de la solitude affective, qui est d’une grande brutalité, à l’égale du viol. De plus, l’amour ne semble pouvoir s’approcher que sur le mode de la séduction. Critiquer le monde capitaliste et refuser un amour parce qu’il ne séduit pas de prime abord est une contradiction qu’il nous faut soulever. Être séduit par l’autre, plutôt qu’être dans la démarche volontaire de l’inviter, voilà ce qu’il nous faut critiquer. Le rapport à la séduction est un empêchement à la vie. Là où nous nous soumettons à nos affects, plutôt qu’être dans l’expérimentation, il n’y a que reproduction de ce monde. Nous refuser entre nous sous prétexte que nous choisissons nos amants ne fait que renforcer ce monde. C’est une illusion de croire choisir nos amants. On ne choisit pas.
Avec l’idée du choix, nous ne faisons qu’accepter une orientation sexuelle et affective qui, en fait, se manifeste par la séparation et non par l’invitation. Et le conventionnel est reconduit en permanence. A partir de là, le désir se fait censure, interdit. Chacun se retrouve par affinité. Le mode capitaliste d’existence peut continuer. Il a encore de beaux jours devant lui.
Bon, où est le problème ?
Le problème est, dans les relations que nous cherchons à critiquer, c’est-à-dire à développer, que nous vivons l’affectif sur le mode de la séparation et la séduction, alors qu’il s’agit de vivre, c’est-à-dire d’être aventurier, pour le dire comme Roger Stéphane, ou situationniste, pour le dire comme Guy Debord. Mais, et c’est bien connu, nous sommes frileux, nous ne sommes aventurier que dans nos bibliothèques. Alors, bien sûr, on lit Sade, on regarde Histoire d’O... Mais, « pas touche à mon cul, hein... »
Les deux sans doute, l’un nourrissant l’autre ; l’autre justifiant l’un. Que de prétexte psychologisant pour reconnaître ce que nous refusons, alors justement qu’il s’agit d’expérimenter la vie. Il ne s’agit pas de volonté ni d’instinct, mais bien d’expérience. Dans l’expérience, il y a une part d’inconscience qui échappe à la volonté. Mais sur ce terrain, aujourd’hui, nous ne savons plus faire, ou pas encore.
La démarche esthétisante est une des plus redoutable qu’il nous faut critiquer.
Il nous faut retrouver le sens de l’expérimentation que suggéraient les situationnistes dans leurs dérives alcoolisées et pleines de sexe. Il nous faut conquérir notre volonté, contre notre soumission à la séduction. Je me porte en faux contre la dérive animale dites instinctive. En matière affective et sexuelle, si nous devions suivre une sorte d’instinct, alors, au printemps, les mâles humains se foutreraient sur la gueule pour conquérir une femelle humaine, parce que c’est comme cela que ça se passe dans le monde animal. Et d’ailleurs, dans notre monde, qui est le monde de la marchandise (monde qui soumet le monde animal), l’amour et le désir sont soumis aux impératifs instinctifs du spectacle en cela que les individus se rencontre surtout sur un mode hétéro-normé, prétendument par affinité (mais on peut bien se demander ce que ça veut dire, une approche affinitaire) dans un rapport esthétisant discriminant qui interdit de vouloir aimer en dehors de ce rapport. Dans ce rapport, il n’y a plus que des consommateurs que l’on trouve dans le couple, et des contemplateurs qui se trouvent de ce fait exclu du couple.
. Le désir sexuel, lorsqu’on tente de l’évoquer comme je le fais maintenant, fait apparaître la séparation entres les gens jusqu’au retranchement terrible du « Mon corps m’appartient ». Comme si le corps était un lieu d’appartenance comme l’est la propriété privée.
Si on veut faire de son corps une propriété privée, alors que reproche-t-on au monde marchand de la bourgeoisie ?
Si, à l’inverse, on cherche le terrain de la critique, alors il faut nous libérer des carcans de la répressions sexuelles que nous reproduisons en permanence, ne serait-ce que déjà par ce fait de chercher à nous comprendre. Et nous comprendre commence par rompre avec l’individualisme, cette pensée réactionnaire que la bourgeoisie tente d’imposer avec une grande violence. Il faut arrêter avec le « Moi je » pour revenir avec le « Je est un autre ».
Il faut en finir avec la position de l’individu qui croit devoir s’assumer, qui se croit responsable de sa propre vie (au passage, quelle mesquine ambition que de s’en arrêter à assumer son existence, que l’on confond avec la vie), qui se voudrait indépendant.
Indépendant par rapport à qui et à quoi ?
Pour se nourrir, pour se reproduire, pour habiter, chaque individu est en relation permanente qui dépend des uns et des autres. Ne serait-ce que pour manger un morceau de pain, chacun avons besoin d’un boulanger, de quelqu’un qui a bâtit un four, de quelqu’un qui pétrie la farine, de celui qui fait pousser le blé, etc... Il faut être deux pour procréer... Et lorsque j’entends dire que l’indépendance se gagne par le travail, là, carrément, la colère me monte au nez comme la moutarde (et, assez vite, je suis pas loin de l’insulte).
Il en est de même des relations affectives et sexuelles.
Là dedans, il n’y a pas d’indépendance, à moins d’une formidable illusion qui fait prendre les vessies pour des lanternes. Alors, on m’opposera le fait que l’on peut choisir. Ben voyons ! Devant un choix, on choisie toujours les sirènes du spectacle (en matière sensuelle et sexuelle, c’est violemment évident). Je ne parle pas en terme de choix mais d’expérimentation et d’intention, c’est-à-dire vers une tentative de dépassement de la pulsion, aller vers une sorte de générosité (ce dont nous manquons singulièrement), contre l’individualisme qui nous rend égoïste.
Dès l’instant que l’acte sexuel s’est séparé de sa fonction, qui est la reproduction, pour devenir un jeu de plaisir, d’échange, de lutte, de tendresse, alors tout est possible ; tout est possible dès l’instant que les partenaires sexuels sont dans l’expérience contre la fonction sexuelle. Tout est possible jusqu’à la mort.
Ne dit-on pas de l’orgasme qu’il est comme une petite mort ?
Je n’évoque pas, là, le sadisme, mais l’esprit sadien, cet esprit qui pousse la jouissance jusqu’aux limites de la liberté, et qui est la mort. Tout est possible, veut dire aller contre le conventionnel afin de partir à la découverte de ses propres limites. A ce jeu, rien n’a encore égalé les jeux sexuels japonnais. En particulier, l’art de l’encordage, dit Shibari ou kinbaku. Dans ce jeu, le partenaire est pieds et poings liés au désir de l’autre, de telle sorte que la confiance doit être totale. Dans ce jeu, le rapport de domination que l’on rencontre dans la position dite du Missionnaire (qu’à juste titre un certain nombre de femmes aujourd’hui critiquent, et quoique pas encore refusé clairement) se transforme en rapport de confiance. Dans cette relation, le but n’est pas la procréation mais la confiance de chacun des deux (voir à plusieurs) envers l’autre (ou les autres) dans un plaisir partagé. Il ne s’agit pas de soumission, parce que l’encordé demande justement à l’être, alors que dans le Missionnaire, aucun des deux ne demande quoique ce soit, mais au contraire, se soumet à la norme, qui n’est qu’un rapport de procréation qui implique notamment l’usage d’un préservatif et la prise d’un anti-contraception, c’est-à-dire la pénétration de l’Etat dans nos ébats.
Parler de sexualité, c’est-à-dire du rapport affectif le plus fusionnant entres les gens, c’est parler en terme de jeux, de volonté, d’intention, d’invitation, d’écoute, d’imagination, et non en terme angoissant de maladie (le Sida, entre autre), de contraception, d’accaparement qui rend jaloux, de performance sexuelle, de séduction qui discrimine... Parler en terme sexuel, à plusieurs, ce n’est pas parler en terme de partouze mais en terme de reconnaissance ;
La vie devrait être un jeu. Et d’abord un jeu contre la soumission telle que nous la vivons actuellement. Et les relations humaines devraient pouvoir s’articuler dans ce jeu, au lieu d’être en permanence, et en particulier entre nous, discriminantes, pleines de méfiances ou pleines d’esbroufes. Nous sommes à cet endroit, nous qui parlons en terme critique, du rejet, de la méfiance, du blocage de l’imagination, qui fait que certains, (dont moi, d’où ce texte) sont mis au banc des rapports affectifs. Et je trouve cela pour le moins ignoble.
A cause de l’acceptation non dite de nos comportements les plus réactionnaires, la tendance se fait vers une sorte de communautarisme des sexualités, qui n’a d’autre conséquence que la division. Division entre homo et hétéro, division entre homme et femme, division entre les genres et le travesti, et finalement nous nous retrouvons exclu, privés du plaisir d’un partage sexualisant, ou enfermés dans un rapport sclérosant. Ces divisions renferment, isolent, atomisent, individualisent, et rend incompréhensible nos colères, nos révoltes.
Nous n’y comprenons tellement plus rien que nous trouvons suspect les relations hors normes telle que la relation dites, à tord, sado-masochiste. D’abord, une relation sado-masochiste, je tiens à le dire, n’existe pas (sauf chez les cas pathologiques que l’Etat, pour notre plus grand tort, enferme dans ses prisons).
En effet, là, nous ne sommes pas dans le registre du couple hétéro-normé. Notamment le travesti, qui rentre dans la configuration du sado-masochisme, cherche aussi les limites de la sexualité, c’est-à-dire des rapports les plus inclusifs de l’être humain. Ce comportement, me semble-t-il, devrait faire partie de ce qui nous préoccupe, nous qui nous situons sur le terrain de la critique. Au lieu de cela, nous faisons l’inverse, pour nos plus grands déboires. Nous nous enfermons piteusement sur nos couples, sinon dans notre isolement sexuel, non pas seulement par facilité, mais aussi par inquiétude. Et l’expérience est reconduite. Finalement, nous arrivons à nous méfier sexuellement les uns des autres au point que, sur ce terrain, pour pas mal d’entre nous, c’est un point mort.
Je pose la critique à cet endroit parce que je vois bien le déni que nous véhiculons sous couvert de respect, d’épuisement dû à un rapport de consommation, et l’oubli du jeu que la révolte implique, oubli dans lequel nous sommes installés.
G.
le sexe !
et l’amour !
à la lecture de cet article : c’est vachement prise de tête.
alors franchement, en cette période de crise : ben j’ai vraiment d’autres angoisses qui font que je n’en ai même pas de souvenirs !
vive l’onanisme !
c’est beaucoup plus simple et ça n’emmerde personne !
Je rends hommage à ta démarche Gilles...
Une femme trouve souvent à s’accompagner, généralement bien plus mal que bien accompagnée, mais elle trouve. Un homme qui le voudrait ardemment en a bien moins l’assurance. Mais le problème n’est pas là, dans ces rapports tronqués. La séparation est un projet qu’essaye de mener à son terme le pouvoir et pour se faire il propose au féminin mais aussi au masculin des modèles de paraître. L’apparat n’est pas l’être et c’est précisément en quoi il accroît la séparation. Dans ces modèles disposés sous un étalonnage majoritaire pratiquement personne ne peut s’aligner et c’est pourtant une course effrénée que chacun y mène. C’est toute la nouveauté spectaculaire des biopouvoirs que d’avoir substitué aux despotes traditionnellement alignés sur un modèle sexué familial primitif, le modèle du despote couillu. C’est un projet politique qui a gagné un terrain considérable puisque Althusser a tué sa femme tandis que le despote baise la sienne et l’affirme avec fracas. Où est l’amour, de part en part, dans le sang ? Dans la critique révolutionnaire de la séparation dont on doit une large contribution à Guy Debord. La classe dominée doit s’y affirmer comme le pouvoir de la conscience, de laquelle seule naissent les potentialités infinies de créativités humaines, y compris dans l’amour. Pour l’heure les meilleurs clients de cette société sont autorisés à nommer "amour" des rapports d’intérêts, d’ailleurs de plus en plus provisoires. Rien n’indique qu’on autorisera longtemps à l’appellation d’origine contrôlée. Ainsi quiconque parle d’amour c’est à quelle sorte d’ineptie il nous entretiendra que va seulement notre attention... Imperceptiblement les hommes et les femmes s’organisent en conséquence du retournement des amours de Tristan et Iseult en des logiques marchandes et ce qu’il y a de subversif dans l’amour c’est de ne pas en détourner à son seul avantage l’inconvénient majeur contemporain : le billet d’octroi pour le grand frisson n’est qu’un billet qui réserve l’intégralité de l’appellation à la mesure de sa reconnaissance spectaculaire et marchande. Ainsi que le suggèrent fortement les démonstrations du couple des charognards, Sarkozy-Bruni dont les exhibitions participent de l’affirmation d’un modèle sur lequel personne ne peut rigoureusement s’aligner et la séparation universelle s’accroît en conséquence de l’aliénation à cette image. Julien Coupat et Yldune Lévy en prison en est un signe avant coureur et gare à ceux qui n’y prêteraient pas assez d’attention, les naïfs et plus encore gare aux stipendiés et aux débiles qui diversion. Pour la raison que ces amoureux "maudits" attentaient ainsi aux projets de séparation achevés ils ont été incarcérés. Mais la plus belle démonstration de l’irréductibilité de l’amour c’est Yldune Lévy qui la donne au prétoire car dit-elle alors qu’ils étaient suivis sans cesse par les R.G, ils ont stationné leur voiture dans un coin sombre de campagne pour y faire l’amour... comme dit-elle la plupart des jeunes...et c’est ce dernier point qui me semble uniquement critiquable de son point de vue car de façon générale la séparation atteint considérablement dans les interstices de résistances les rapports générationnels.
Je vous invite là. Un portrait d’Eva Braun par le groupe Bad Tripes. Et quelle meilleure condition à la condition de femme que celle d’Eva Braun ? http://www.myspace.com/badtripes0 L’interprétation est très impliquée et le texte au cordeau. J’aime particulièrement parce que c’est bien visé cette alternance entre la rage à l’évocation du sexe d’Eva B. et les références à l’innocente Alice. Pourquoi ? Parce qu’est bien saisi l’essentiel : si dans le spectacle passé les despotes et leurs compagnes étaient asexués, alignés sur un modèle patriarcal primitif, le despote est aujourd’hui couillu et il est même la référence suprême de l’étalonnage majoritaire. En témoignent les exhibitions spectaculaires, qui puent littéralement de couilles criminelles dont l’odeur ne témoigne plus de l’amour mais de le prédation et de la rapine qui autorisent seule à bander.
Pour répondre à Régis je cite : "Une femme trouve souvent à s’accompagner, généralement bien plus mal que bien accompagnée, mais elle trouve. Un homme qui le voudrait ardemment en a bien moins l’assurance."
je ne suis pas tout à fait d’accord , je dirai même le contraire étant donné ce que j’ai pu remarquer autour de moi .
Mais le problème n’est pas là , il est dans le refus ou pas d’adhérer à des codes , des modèles imposés par une classe dirigeante , ou la majorité , et ce refus mène à l’isolement c’est clair .Hors du couple tu n’es rien .. ta singularité devient un handicap , la séduction a perdu son aspect ludique , l’aventure ne s’engage que sur des sentiers balisés.
Se résigner à la solitude affective et sexuelle sous peine d’en souffrir cruellement , n’y a t’il plus que ce choix ? Est ce vraiment un choix , que de ne pas céder aux influences de "La démarche esthétisante " ? Ou certains , comme tu le dis Gilles , y voient une entrave à l’imagination et la créativité voir l’intégrité de chacun , et ne peuvent s’y résoudre
Je trouve également bien vu la relation avec la contestation . Un clin d’œil à ceux qui parlent beaucoup de révolte mais n’ont pas la vie qui va avec ....
super ton texte Gilles ! Lilith
Nos observations ne s’opposent pas nécessairement Lillith. Il suffirait de les faire coïncider pour rejoindre l’essentiel du propos de Gilles.
Entre autres reproches qui m’ont été fait au mauvais temps de ma jeunesse, par certaines filles, il en est deux. L’un très équivoque et très surprenant pour le naïf adolescent que j’étais : "L. n’aime pas les mecs gentils". L’autre pernicieux et injuste "je n’aime pas les beaux parleurs".
L’aveu de n’aimer pas la gentillesse a ce mérite de planter le décor d’une époque carnacièr. Les prédateurs s’y font concurrence, s’y dévorent et de manière plus avérée la convoitise et le pouvoir sont les deux traits humains les plus malheureusement répandus.
L’autre, le beau parleur, amalgame tout à la fois le séducteur à la parole outrancière et manipulatrice et celui qui séduit se laisse aller à l’expression sensible d’une émotion authentique.
En amalgamant tous les hommes, comme elles l’ont fait parfois : les "beaux parleurs" et "les hommes trop gentils" dont elles ne voulaient pas, pouvaient aussi bien être des hommes sensibles. Mais l’argument était ainsi accomodant pour repousser, peut-être, d’encombrants prétendants ?
Le pli est ainsi pris, selon les désirs et sans souci de justesse, de disqualifier tout à la fois l’expression sensible et l’humanité de certains hommes, amalgamés à des êtres faux.
Alors, sans sensiblité et sans émotions, sans leur expression, il ne reste que deux attraits majeurs au désir : la beauté et l’argent
...et c’est ainsi d’ailleurs, et pas autrement, qu’entre hommes et femmes on ne se rencontre que rarement, on s’aimante...
Pour répondre à Régis je cite : "Une femme trouve souvent à s’accompagner, généralement bien plus mal que bien accompagnée, mais elle trouve. Un homme qui le voudrait ardemment en a bien moins l’assurance."
Pour répondre à Lilith
C’est, hélas, pourtant vrai... Il y a dans ce jeu de dupe qu’est la séduction telle que l’impose le capitalisme, en moyenne 10 à 15 hommes pour une femme (souvent plus pour certaines) De ce fait, puisque la femme a toujours un rôle passif, l’homme est contraint, lui à agir et à prendre les risques les plus importants (on estime par exemple encore que c’est à l’homme que revient de faire le premier pas) mais aussi à faire le plus d’efforts pour satisfaire les exigences féminines et vaincre ses concurrents (car il s’agit d’une lutte, d’une compétition permanente, (et qui n’est pas un homme ne peut pas le comprendre) pour les personnes que l’on classe dans le genre masculin (et donc sommées de satisfaire aux critères de virilité qui définis par les femmes). Les femmes sont donc maîtresse du jeu. Elle décident des règles (c’est à dire de la manière dont on peut les séduire) et puisque qu’elles ont le choix, elles veulent, rationnellement en bon consommateur, ce qu’il peut y avoir de meilleur dans ce qu’on lui propose. Elle décident des règles et sélectionnent, sans pitié. Les femmes ont toujours le choix. Si elles se trouvent seules, c’est qu’elles en ont décidé ainsi, soit parce que déçues et aigries par leur expériences passées, elles maudissent les hommes (ces salauds), soit parce que trop exigeantes et n’ayant pas rencontré le surhomme qu’elle méritent (ou le prince charmant), elle attendent, désespérées (quelle injustice... !) ou avec l’espoir qu’un jour, le miracle se produira.
C’est bien toujours le même scénario :
1. Les hommes (ou un de leurs représentants) accusent les femmes.
2. Une femme (seule au milieu de la meute) est surprise et émet un étonnement / un bémol / une critique(attention, dans ce cas elle devient dangereuse !).
3. On lui répond sur le ton de la condescendance qu’elle n’a pas encore tout compris. Eh, la preuve, elle n’était pas sûre d’elle.
Alors merde, Lilith a raison. Ou peut-être effectivement, les 2 sont justes, je n’en sais rien. En tous les cas, la situation est différente pour les hommes et les femmes c’est sûr, pour les homos et les hétéros, pour les trans, les gros, les noirs etc.
Le problème est en fait là où personne n’a osé vouloir le voir. Ce cher monsieur qui accuse les femmes d’avoir une misère moindre ne fait rien de moins que de répéter un scénario bien rodé. C’EST LA FAUTE A VOUS LES FEMMES.
Le féminisme est, depuis un bon bout de temps, passé par là, et il serait bon de se mettre à la page. Certes, l’un des "grands" derniers à été Debord, mais il est bien difficile, dans ce schéma séparationniste, de placer des "grandes" ! Rha merde, il n’y a pas qu’une lutte, le prolétariat n’est plus, les femmes gueulent et la Terre flambe...
Au passage, ils sont bien mignons ces mecs qui se plaignent d’avoir été traités de gentils. Mais les femmes sont bien moins directes que les hommes, et "gentil" peut cacher bien d’autres choses : niais, lourd, etc. qui seraient moins agréables à entendre. Arrêtez donc de fantasmer sur cette trahison que vous feraient subir les femmes, ces soumises qui n’attendaient qu’à être sauvées par vos soins.
Moi, c’est simple, je suis ce qu’on appelle communément une femme, et j’aime les pédés. Ils viennent pas te draguer, et ils te traitent comme une princesse. Intéressez vous donc un peu plus à eux, messieurs. ;)
Terimakasih atas artikelnya, sangat membantu ??
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