Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
Évoquer Debord, c’est parler de la pensée de Marx. D’abord. Parce que Debord est un théoricien révolutionnaire marxiste. Essentiellement. Un marxiste qui ne s’est pas perdu dans les impasses du léninisme. Evoquer le marxisme, c’est parler en terme critique, au sens de Hegel.
Evoquer Debord ne se confond pas avec la groupie Cécile Guilbert éblouie devant un penseur qui la dépasse, ni de critiquer ce penseur pour le moindre pet qu’il a émis, comme le font bien des gens qui n’en ont lu que quelques passages.
Passer du rejet absolu à l’admiration sans faille de la pensée de Debord, ne fait que trahir une sorte d’immaturité de l’esprit, que Debord dénonçait. Debord fut un témoin essentiel de son temps. Il nous a laissé une œuvre magistrale qui attend sa critique. Voilà une pensée mal critiquée, souvent calomniée. Parce que tel fut ce penseur qui suscita les plus vives controverses de son vivant même. Il s’en est beaucoup amusé, comme en témoigne son livre « Cette mauvaise réputation ».
Il est fort probable, mais je n’en ai pas la preuve, qu’il participa à la libération de prisonniers à Ségovie. C’est la publication d’un livre éponyme, par son ami éditeur Lebovici, qui me fait penser ça.
Le problème que l’on rencontre lorsqu’on évoque Debord, c’est que ceux qui ne veulent pas en entendre parler ne l’ont pas lu. Ils en ont entendu parler, et cela seul semble leur suffire. En cela, d’ailleurs, ils prouvent s’il en était besoin, combien son concept de spectacle est vérifié.
Que croyez vous rencontrer dans le prolétariat, sinon une majorité de gens qui ne lisent pas ?
Mais, ne pas lire ne veut pas dire être un idiot qui ne comprend rien. Au contraire. Nous savons bien, aujourd’hui que ceux qui savent lire, pour beaucoup, ne sont que des sagouins à la Finkielkraut ou à la Sollers, sans compter les grands patrons capitalistes. Savoir lire et écrire est bien souvent la marque de la soumission et non celle d’une émancipation.
Debord définit ce qu’est notre monde : spectaculaire. Et il le fait en détournant les idées de ses (de nos) ennemis. Car, là réside tout son talent, de savoir détourner ce qu’il y a de meilleurs chez les penseurs, à commencer par Marx avec la première phrase du « Capital », dans son livre « La société du spectacle ».
Il aura su jouer du détournement jusqu’à réussir à s’enrichir sans devoir se retrouver salarié, en ayant séduit le gros capitaliste Lebovici (est-ce le frère de Serge le psychanalyste ? Je veux bien qu’on éclaire ma lanterne). Les deux hommes seront devenus des amis inséparables.
La dernière controverse de Debord porte sur l’édition de ses textes et l’argent qu’il aura su en tirer.
Dans notre monde de l’argent, ne pas en avoir signifie simplement être esclave de ce monde.
Il est reproché à Debord d’avoir republié chez Gallimard, alors qu’il avait conchié cet éditeur, comme si, entre temps, il y avait eu une révolution. Il lui est reproché la diffusion de son film sur Canal, comme si, entre temps il y avait eu une révolution. Nous n’en sommes pas encore là.
Alors ?
Que faire de ce qu’on cherche à faire connaître, lorsque le temps se réduit du fait d’une maladie mortelle incurable ?
Debord n’avait rien à foutre de la gloire, mais pas de l’argent, parce que l’argent est ce qui fait qu’on arrive à vivre dans ce monde, et que son manque tue ; l’argent, qu’il a eu soin de monnayer pour son passage à Canal, comme avec Gallimard, pour ses descendants ou ses ayants-droit.
Pourquoi, au nom d’un purisme révolution plus proche des puritains protestants que de l’esprit révolutionnaire, aurait-il dû laisser dans le besoin ceux qui lui furent chers ?
Canal, parce que Brigitte Cornand, la seule qui pouvait le comprendre dans le milieu de la télé : Humanité
Il s’est suicidé avant que son film ne passe à Canal. Son but était que des gens comme moi aient accès à ses films. Je l’ai vu dans des conditions difficiles, parce que je n’ai pas la téloche. J’ai donc, à l’époque, loué une chambre dans un hôtel d’autoroute. J’ai pu voir ce film sur Canal, puis je suis parti, devant le regard médusé du caissier qui ne comprenait pas pourquoi j’avais payé une chambre sans y passer au moins la nuit.
Il a contribué à réactualiser le discours critique. Cela déjà est essentiel.
Il s’est suicidé du fait de douleurs atroces, et qu’à l’âge où il était parvenu, il est ridicule d’essayer d’ajouter des ans à une vie finalement pas si mal remplie que ça, et qui aurait fini dans la soumission à l’autorité médicale mensongère.
La négation d’une partie des informations produite par les médias , la plus alarmante, c’est le travail d’une certaine chaire pour justifier que "tout va bien". Le meilleur des monde enseigné à la faculté. Je ne me souviens pas dans le roman d’Huxley de chaires ainsi pourvues.
Je me souviens de professeurs d’extrême droite au moins critiques sur leur société. Les autres avaient la décence de ne pas aborder des sujets de toute évidence assez éloignés des préoccupations estudiantes, en général. Maintenant il y a tout un courant de négateurs et de révisionnistes. Faurisson a gagné la bataille de l’enseignement et les staliniens aussi. C’est ainsi dans toutes les dictatures on prone très officiellement la chasse aux indésirables mais on nie la souffrance qui l’accompagne. L’idéologie sans ses conséquences. C’est à dire la forme ultime de la négation de la pensée. A l’Université même...
C’était un autre temps... Debord l’admettait dans "cette mauvaise réputation" lorsqu’il disait qu’aux temps anciens on croisait le fer... Je ne crois pas qu’il ait jamais eu dans l’idée de croiser le fer avec les libertaires et jamais d’ailleurs il n’a tenu à rétablir, vis à vis des libertaires, cette "mauvaise réputation" comme il a pu le faire avec les instruments du spectacle. Oui c’est assez irréfutable il ne s’est pas trompé d’ennemis. Cétait un temps Reichien et disait Reich du petit homme, tu considères tes amis pour des ennemis et tes ennemis pour des amis. Debord n’a pas versé dans cette erreur. Elle est commune aujourd’hui parce que l’amitié et les inimitiés sont plus ténues, et quoiqu’on est certain de compter une ennemi on ne l’est jamais de compter un ami.
Où serait la vanité au fond ? Chez un écrivain d’aujourd’hui qui se fait publier en dépit de Debord ou chez un abstinent qui n’écrit pas même à cause de Debord ?
Je ne suis pas convaincu qu’on puisse supposer de Debord ce qu’on voit aisemment dans le reniement des requins de l’après 68 et dans l’aveu qu’ils ne formulent même plus à voix basse : "après moi le déluge"...
C’est ainsi pourtant qu’il y a beaucoup de défiance chez les artistes et les hipsters en général à l’égard de Debord. Par un complexe qu’ils n’avouent pas et ne s’avouent peut-être pas ( par vanité sûrement) et dont ils trouvent un prétexte assez dégueulasse qui consiste à assimiler, sans le dire, Debord et ces corbeaux qui ont définitivement livrés leur succession à d’autres corbeaux.
Oui Debord est toujours d’une furieuse actualité :
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L’imposture de la satisfaction doit se dénoncer elle-même en se remplaçant, en suivant le changement des produits et celui des conditions générales de la production. Ce qui a affirmé avec la plus parfaite impudence sa propre excellence définitive change pourtant, dans le spectacle diffus mais aussi dans le spectacle concentré, et c’est le système seul qui doit continuer : Staline comme la marchandise démodée sont dénoncés par ceux-là mêmes qui les ont imposés. Chaque nouveau mensonge de la publicité est aussi l’aveu de son mensonge précédent. Chaque écroulement d’une figure du pouvoir totalitaire révèle la communauté illusoire qui l’approuvait unanimement, et qui n’était qu’un agglomérat de solitudes sans illusions. (La société du spectacle)
Ce qu’on peut ajouter de plus prudent, sans fatalismes, c’est qu’il y a eu ces dernières années trop de heurts et trop de sangs qu’on sait devoir attribuer aussi à cet agglomérat de solitudes sans illusions, pour admettre que la capitalisme seul peut se détruire.
Ce qui n’exclue nullement qu’il commette assez d’erreurs pour que ses opposants commencent de gagner.... (2008)
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