Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
L’obscénité des crimes se calibre au millier
Tu t’insurges au premier je me lève au million
Je grogne et je bondis de mon long plaidoyer
Je pivote et spécule sur la loi du talion
Mais la chatte ronronne devant le foyer
L’échafaud est dressé sur mes informations
Pendant que je m’assois au spectacle navrant Tu te lèves et t’enfuies avec les pauvres gens Tu délaisses ta vie tes espoirs ton pays Assourdie par le bruit qui n’est pas retransmis
La trachée des mitrailles pulvérise ton sang
Tu entends les sanglots des ombrages écorchés
Tu sens claquer le cœur de l’enfant écumant
Dans la rue dans la nuit des écueils brisés
Au délire exilé tu culbutes en tremblant Ton âme est secouée comme un spasme vibrant Tu t’allonges et péris sous chacune des vies Ta guerre porte le nom écroulé sous l’ami
La cabale m’enchaîne aux phobies de terreur
Chafouines insidieuses s’infiltrant à ma peur
Mon esprit se dévoie s’entortille à la soie
Le café se répand sur mon blanc désarroi
CNN va gagner mon esprit dominé Je me grise au sofa et zappe l’intrusion Les martyrs sont réduits à des ondes brouillées L’infamie se transpose et s’inverse en fiction
Et la chatte ronronne devant mon foyer
Pendant que la misère des espoirs crucifiés
Se déroule au déclin des ailleurs virtuels
Où depuis trop longtemps les oiseaux n’ont plus d’ailes...
NiKL Jetté
source :
agircontrelaguerre
Poètes contre la guerre
source :
20six.fr