Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
Une enfant étendue comme une poupée de chiffon, symbole de la dernière guerre du Liban
Je demande à la mort
de déposer des faux.
Je demande à la mort
d’être plus nid que la vie
pour qui meurent avec un regard d’horreur
Je demande aux diables enfanteurs de monstres,
qui éteignent des vies, en épouvante de missiles
Pouvoir
Je demande à la mort qu’elle
renaisse Picasso, Lorca, Chopin
et que Guernica et poésie et piano,
à cinq heures de l’après-midi
à cinq heures sans ombre de l’après-midi,
soient le J’accuse d’Émile Zola
Je demande aux cieux qu’ils hissent des innocences
Je demande du courage et de l’urgence, à la paix
J’invoque Éluard, ma mère et Celan,
des étoiles, des arcs-en-ciel et du soleil,
Humberto et Robert Desnos,
mon père, León Felipe et Yeats.
Je les clame qu’ils embrassent et allument,
comme ils m’embrassent et allument sans fin,
chaque vie massacrée en épouvante
chaque rêve qui attend être veille.
Et toutes les hirondelles d’Irak
LA POÉSIE EST UNE ARME
source :
20sixbasta